Urbanisme et politique familiale en 2025 : ne pas négliger la demande d'harmonie
Dans cette intervention, Michel Godet invite à ne pas adhérer aux clichés d'un territoire « métropolarisé » en 2025. Il estime que les grandes agglomérations seront concurrencées par un large tissu de villes moyennes où les individus retrouveront une forte cohésion sociale et une meilleure qualité de vie.
Pour freiner cette fuite des grands centres urbains, Michel Godet invite les autorités publiques à mener une politique de la ville sur deux axes : mettre en place des outils permettant aux habitants des quartiers défavorisés de multiplier leurs possibilités de s'intégrer ailleurs géographiquement ; favoriser une politique familiale généreuse pour compenser la perte de pouvoir d'achat représentée par la taille de la famille et renforcer ainsi la capacité à intégrer les familles issues de l'immigration.
Pour Michel Godet, la question familiale est au centre de l'enjeu majeur qu'est l'éducation. Seule l'éducation permettra aux jeunes les plus démunis de s'élever. Les familles comme l'Etat sont comptables des résultats à venir.
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Les priorités pour 2025 : croissance, démographie et éducation
Dans cette intervention (vidéo, durée : 7'58''), Michel Godet lance un appel à l'optimisme en ces temps de crise financière mais rappelle aussi la nécessité de procéder à des réformes de fond dans le domaine des dépenses publiques ou du niveau des charges sociales.
S'agissant de la différence de richesse entre les Etats-Unis et l'Europe, Michel Godet estime que l'enjeu porte sur deux facteurs : l'accroissement démographique et la capacité à éduquer les générations actives. Michel Godet donne les Etats-Unis gagnants sur le long terme si l'Europe n'améliore pas ses performances sur ces deux points.
Michel Godet insiste sur l'atonie démographique de l'Europe et la nécessité pour elle d'accueillir et d'insérer dans ses sociétés de nouveaux flux migratoires. Il fit état de son inquiétude en prenant pour exemple l'Ile de France qui représente à elle seule 40% de l'excédent naturel du pays. Il souligne combien l'Ile de France concentre les handicaps en terme d'éducation et les inégalités sociales et réduit l'impact positif des flux migratoires nouveaux.
Autre obstacle au développement : la médiocre qualité de vie des grandes zones urbaines. En prenant de nouveau l'exemple de l'Ile de France, Michel Godet montre que si l'Ile de France est le moteur économique du pays, elle est de moins en moins attractive pour les nouvelles familles de classes moyennes et supérieures, au profit de régions qui offrent une meilleure qualité de vie. L'amélioration des infrastructures de transport a donné corps à des aspirations légitimes. On ne s'installe plus là où se trouve l'économie mais là où l'on a envie de vivre.
Visionner la vidéo (vidéo, durée : 7’58’’).